En route vers l'autonomie : l'enfant fait beaucoup de choses par lui-même mais ne connait pas ses limites, et donc ne voit pas le danger. Il faut donc le surveiller sans cesse. Il adore imiter mais parfois innove aussi. L'intelligence pratique se met en place et il apprend.

Si on enlève un objet dangereux des mains de l'enfant, au début il va râler, puis petit à petit il va comprendre et va adopter une conduite de détour (par exemple chercher un autre jouet). L'adulte peut laisser l'enfant dans le manque, sans crainte, pour que cela le pousse  à comprendre le danger et qu'il trouve une autre idée.

L'agressivité : est également quelquechose que l'enfant va devoir apprendre à maîtriser. Ne surtout pas confondre agressivité et méchanceté. Au lieu de "tout casser" par colère, l'enfant devra apprendre à se calmer en adoptant, encore une fois, la conduite de détour.

Le langage :  l'enfant va reproduire des sons comme il reproduit des gestes. Avant même de parler, il enregistre les mots qu'on lui fournit. Le langage est l'instrument de la pensée, il est donc très important de travailler celui-ci avec l'enfant. Même si les mots sont mal dits, c'est normal, il apprend, il faut simplement rectifier par le bon mot. Il est bien, aussi, de tout énumérer pour que l'enfant ait le plus de vocabulaire possible à sa disposition. Il va aussi s'appercevoir que les mots ne désigne pas forcément une chose, mais quelquefois l'absence de quelquechose...Lorsque l'on parle de quelquechose qui n'est pas là, on se projète vers l'avenir : l'enfant le fera aussi. On précise la position des choses dans l'espace, avec des mots. Les verbes nous donnent les choses et les actions dans le temps : l'enfant va s'inscrire lui-même au niveau spatio-temporel. Autre vocabulaire, celui de l'affectif (mots pour le ressenti, les émotions, les sentiments...), l'enfant pourra alors mettre des mots à son état. Le langage c'est la relation avec les autres et donc la socialisation.

Les interdits :  puisque le langage est un moyen d'expression, l'enfant découvrira qu'il peut être aussi un moyen de domination. Nous lui donnons des permissions ou des interdictions par le mot NON. L'enfant voudra donc faire comme l'adulte pensant qu'en parlant comme lui, il deviendra grand, plus vite. Donc, vers 2 ans 1/2, il dit beaucoup non pour s'affirmer : c'est la crise d'opposition. C'est un désir de croissance, d'affirmation de soi. Le Non est le troisième organisateur de la personnalité.

Il y a deux sortes d'interdits : ceux de nature (par exemple on ne franchit pas un fleuve...) et ceux de culture (tu ne tueras pas, tu ne commettras pas l'inceste...). Toutes les autres interdictions prennent racine sur ces deux types.

Lorsque l'on interdit quelquechose, il faut donner le pourquoi de cet interdit. Le non doit être toujours accompagné d'une explication claire. Il faut répéter, 10 fois, 100 fois, la même chose mais l'enfant comprendra que, dans le monde où il vit, il y a des règles et des limites à respecter. Si ces dernières sont justifiées, il peut les intérioriser et les accepter.

Si les parents sont incapables de dire non, l'enfant se trouve en situation d'angoisse. Il ne comprend plus qui est l'adulte. Avec des parents trop tolérants, l'enfant ira toujours plus loin pour passer les interdits (jusqu'à se mettre en danger).

Les limites offre un cadre sécurisant. La règle sociale s'apprend par la frustration. L'enfant se sentira alors sécurisé, encadré.

 



Créer un site
Créer un site